Edmond
Michelet
Homme
politique français, résistant, déporté pendant
la 2nde guerre mondiale, Edmond, Charles, Octave Michelet est né
le 8
Octobre 1899 à PARIS dans le 19ème arrondissement.
Sa jeunesse se déroule dans un profond climat religieux. Sa mère
lui donne les bases d'une foi chrétienne inébranlable.
Il fut pensionnaire à l'Ecole Fénelon de Vaujours dirigée
par les Frères des Ecoles chrétiennes et fait sa première
communion le 4 Juin 1911.
Il poursuit des études secondaires au collège de l' Immaculée
Conception de Pau.
A 18 ans, il s'engage volontairement pour la durée de la guerre
14-18. Il est affecté au 126ème Régiment d' Infanterie
de Brive, c'est ainsi qu'il découvre la Corrèze et surtout
sa femme, la fille du docteur Vialle qu'il épouse à Brive.
Ses
engagements politiques avant 39/45
Il
va s'engager dans le mouvement des Jeunesses Catholiques du Béarn
(dans les Pyrénées Atlantiques), dont il sera Président
de 1922 à 1925. II est définitivement installé
à Brive en
1925.
En 1932, il devient le fondateur à Brive des Equipes Sociales
créées par Robert Garric en
1919, Mouvement qui avait pour but de faciliter l'ascension professionnelle
et morale en appliquant l'Evangile. Il est ainsi un des représentants
du catholicisme social d'avant-guerre.
Michelet, résistant
Comme
tous les pères de famille nombreuse, il n'est pas appelé
pour faire la guerre 39-45, il va s'occuper d'organiser le Secours National et il ne reste
pas les bras croisés à regarder ses amis se faire tuer
à la la guerre .
Avec des amis, il fait circuler un tract dans Brive le 17
Juin 1940, qui reprend un texte de Peguy Charles ,écrivain français,
en voici un extrait "...Celui qui ne se rend pas a raison contre celui
qui se rend, c'est la seule mesure, et il a raison absolument... En
temps de guerre celui qui ne se rend pas est mon homme..."
il devient alors RESISTANT.
En 1940, " Duval "(le pseudonyme de Michelet) organise le groupe "
liberté ", " Combat " par la suite.
Vers 1940-1941, il contribue à la fondation du réseau
"Combat" pour la zone Sud qu'il dirigera d'ailleurs dans le Limousin
; il sera le chef régional de "Combat" puis des M.U.R (Mouvements unis de la résistance,
pour la région 5).
Il est poursuivi par le gouvernement de Vichy (gouvernement dirigeant
la France pendant la seconde guerre mondiale) pour ses activités
gaullistes et sera arrêté le 25 février 1943 par
la Gestapo (police secrète d'état allemande du gouvernement
nazie).
Edmond Michelet est emmené à la prison de Fresnes où
il mène une vie monastique(de moine), il passe son temps à
prier, lire et méditer. En bon chrétien, il fera dire
à sa femme qu'il pardonne à son dénonciateur.
Puis, le 15 septembre 1943,
il est déporté au camp de concentration de Dachau (en
Allemagne). A la fin de la guerre, quand le camp est libéré
le 29 avril 1945, il est désigné pour représenter
la France au Comité International et s'occupe de faire rapatrier
tous les Français.
Récapitulatif des dates importantes qui ont marqué la
résistance en Limousin :
-17 juin 1940 : premier tract d' Edmond Michelet. Aidé par un marchand
de machines à écrire, MALAURE, il polycopia un passage
de " l'Argent, suite... " de Charles PEGUY(écrivain français
mort en 1914).
-20 juin 1940 : L' Appel du Général de Gaulle.
-Avant le 3 Juillet 1940
: deuxième tract d' Edmond Michelet.
-Eté 1940 : Edmond Michelet accueille des réfugiés catholiques
allemands, juifs et autrichiens.
-Automne 1940 : distributions de tracts dans les boîtes aux lettres.
On commence à parler de " Gaullistes ".
-1941: Implantation
du Mouvement COMBAT (groupe de résistants) en Corrèze.
Octobre 1941, fusion des groupes " Liberté " et " Vérité
" pour donner " COMBAT ".
- Automne 1941 : il fait distribuer les " Cahiers du témoignage chrétien
", une information est ouverte contre Edmond Michelet et ses compagnons
par Vichy pour " menées antinationales ".
- Décembre 1941
: Edmond Michelet devient " Duval ", responsable de la R.5(Région
5).
- Juin 1942 : premières actions de guerre : attentats à
la bombe à Brive . Premières arrestations.
- Juin 1942 : perquisition au domicile d'Edmond Michelet par la police
de Vichy.
-
Fin 1942 : naissance des premiers maquis
sur tout l' arrondissement de Brive.
-
Décembre 1942- Janvier 1943 : Unification des Mouvements de résistance avec les
responsables régionaux de " Combat ", " Libération ",
" Franc-tireur " à Limoges. Edmond Michelet devient chef régional
des M.U.R.(Mouvements unis pour la résistance).
- 25 février 1943
: Edmond Michelet est arrêté à son domicile, 4 rue
Chapanatier à Brive .
- Mars 1943 : Edmond Michelet est emprisonné à la prison
de Fresnes .
- Fin Août 1943
: il est envoyé pour une destination inconnue .
- 15 sept. 1943 : il arrive au camp de concentration à Dachau en Allemagne
.

Michelet,
homme politique après la résistance
Après la libération du camp de Dachau(Allemagne)dans
lequel il était emprisonné, il revient en France le 27 mai 1945.
Le Mouvement de Libération Nationale, le nomme en juillet 1945
membre de l'Assemblée Consultative
provisoire. Puis, il est élu député de la Corrèze
le 21 octobre 1945.
En novembre 1945, il est appelé par le Général
De Gaulle et devient Ministre des Armées. Le 17 juin 1951, il est battu aux élections législatives
en Corrèze, et élu en 1952 Conseiller
de la République et devient Vice-Président
en 1958.
Texte dessous la photo
: "23 février 1950, au lieu-dit Chanlat sortie sud de Brive,
dépôt de gerbe du Général de Gaulle et d'Edmond
MICHELET devant la stèle élevée à la mémoire
de quatre martyrs de la résistance fusillés à cet
endroit".
Quand
le Général de Gaulle revient au pouvoir, Edmond Michelet
est à nouveau nommé Ministre
des Anciens Combattants en Juin 1958 jusqu'en
janvier 1959.
Il sera par la suite Ministre de la Justice,
Garde des sceaux dans le gouvernement
de Michel Debré de 1959 à 1961, il joue un rôle
important auprès du Général de Gaulle. Michelet
est persuadé que la POLITIQUE est le plus vaste domaine où
puisse s'exercer la CHARITE ET LA JUSTICE, en toutes circonstances,
il fera preuve de foi chrétienne.
En 1962, il entre au Conseil constitutionnel et devient en Mars 1967
Député de Quimper(dans le département du Finistère),
qu'il quitte un mois plus tard pour devenir Ministre de la Fonction publique
Après la crise de Mai 1968, quand
Georges Pompidou est au gouvernement, Michelet est nommé Ministre
d'état sans portefeuille.
Du 22 Juin 1969 jusqu'à sa mort le
9 Octobre 1970, il succède à André Malraux au poste
de Ministre des Affaires Culturelles. Pour lui la culture est l'affaire de tous, il souhaitait
développer la culture musicale, il disait " notre époque
technique a besoin plus que tout autre, de poésie ".
Et malgré la maladie, il se dévoue corps et armes, jusqu'à
la fin pour défendre les idées de son prédécesseur
A.Malraux.
Son corps repose dans la Chapelle Notre-Dame de la paix à Marcillac
de Brive en Corrèze. Sur une plaque on peut voir inscrit cette
superbe phrase du curé d' Ars : "
Il nous demandera si nous avons employé nos forces à rendre
service au prochain ".
Le
centre Edmond Michelet à Brive
Selon
la volonté d' Edmond Michelet et avec l' accord de ses enfants,
l'association des compagnons de la fraternité Edmond Michelet
a crée le CENTRE NATIONAL D' ETUDES DE LA RESISTANCE et de la
DEPORTATION dans la maison familiale du 4, rue Champanatier à
Brive-la-Gaillarde.
Le 1er tract de la résistance en France du 17 Juin 1940, fut
rédigé dans cette maison par Edmond Michelet aidé
par un marchand de machines à écrire Malaure. La demeure
familiale fut le haut lieu de rassemblement de la résistance
locale et nationale. Elle fut le témoin direct de ses activités
clandestines de résistance, jusqu'au 25 Février 1943,
jour où il fut arrêté et envoyé au camp de
concentration de Dachau en Allemagne.
Ce centre Edmond Michelet est composé de 10 salles d'exposition
dont les principaux axes présentés sont les suivants :
l' Occupation, la Résistance, la Déportation pendant la
2nde Guerre Mondiale, les Droits de l' Homme.
Et dernièrement dans ce centre a été crée
un Service Educatif par le Rectorat de Limoges en partenariat
avec la mairie de Brive afin d'aider les enseignants dans le cadre des
programmes scolaires d' Histoire et d' Education civique.
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